L’opération désinformation de la CCRC poursuit son cours

You are currently viewing L’opération désinformation de la CCRC poursuit son cours

Cette semaine de novembre 2024, les habitants de Saint Péray et alentours ont reçu dans leur boite aux lettre un document édité par la Communauté de Communes de Rhône Crussol visant à justifier le projet de « déviation de Saint-Péray ». 

La publication de ce document intervient juste au moment où la CCRC commet de nombreuses irrégularités dans la réalisation des travaux : exposition délibéré des ouvriers à l’amiante, destruction d’habitat d’espèces protégées, arbres arrachés.. autant de point qui ne figurent pas dans ce document. 

Au delà de ces irrégularités ALTERRE alerte sur le fait que ce document est entaché de nombreuses approximations et omissions : il induit la population en erreur.

Sousestimation des couts

La plus évidente est financière : le coût annoncé ne comprend pas le pont sur le Mialan, un « oubli » à 3 millions d’euros… En effet, le coût indiqué est uniquement celui de « la section 3 ». Or, selon un curieux tronçonnage du projet que montre les documents financiers transmis en annexe, le pont sur le Mialan correspond à « la section 2 ». Cette pratique qui consiste à « oublier » les ponts n’est pas une première. Déjà lors de l’enquête publique l’enquêteur avait pointé un manquement dans le budget : dans les documents fournis à la population, il manquait déjà un autre pont, celui sous la voie ferrée, une broutille de 6 millions d’euros.

Plans erronés

Autre grossière « erreur » : la carte publiée n’est pas conforme aux documents d’urbanisme et au SCOT ! La CCRC tente de faire croire que toute la Plaine est une zone protégée alors qu’elle a déjà adopté et formalisé dans ses propres documents un tracé pour la future route vers le « 3e pont » qui doit traverser le Rhône au niveau du barrage de Bourg-les-Valence.

« Fluidifier le traffic » ?!

La CCRC affirme que cette déviation va permettre de réduire les bouchons quotidiens sur Saint Péray. Les propres estimations de la CCRC diffusés lors de l’enquête publique estiment pourtant que d’ici 15 ans, le traffic sera de 20 à 30 % supérieurs sur les sections déjà congestionnées AVEC la déviation. Les études de transports confirmées par des observations de terrain partout en France montrent qu’augmenter la capacité routière – même en ajoutant des pistes cyclables – ne permet pas de réduire le traffic. 

L’association ALTERRE rappelle qu’aucune alternative n’a été étudiée par les élus pour répondre aux besoins de transport de la population sans pour autant construire cette nouvelle route. Et pourtant les solutions existent et sont mises en oeuvre avec succès dans d’autres communes : ouverture de la gare de Saint-Péray, augmentation de l’offre de transport en commun, développement des pistes cyclables, offre de covoiturage, plaidoyer pour le ferroutage des camions, etc.

Fin octobre Alterre a publié un document qui reprend les éléments clés du projet de déviation et évoque des alternatives possibles. Il est disponible ici :

https://drive.proton.me/urls/C8F1542AK0#d8IiqMuzoO4d